La pratique des mudras Indien.
Le sens littéral du mot mudra signifie « sceau », empreinte.
Nos gestes quotidiens comme toute impression émotionnelle ou psychique sont enregistrés par notre corps et peuvent bloquer la circulation des énergies.
Les effets des mudras vibrent à travers 72 000 nadis ou canaux d’énergie.
Selon les enseignements traditionnels indiens, cela est vital pour atteindre le système nerveux central.
Le terme mudra désigne généralement les postures ou mouvements des doigts et des mains.
Les gestes stylisés paraissent simples mais leur puissance et leur effet s’exercent sur tous les plans de l’être : physique émotionnel et mental.
La précision des mudras stylisés en restaurant la circulation énergétique permet de dénouer les tensions accumulées dans le corps et de lever des blocages émotionnels.
Ces gestes symboliques des mains sont présents dans toutes les traditions. Mudra ou positions qui scellent, c’est à dire, qui enferment de façon inviolable le souffle à l’intérieur du corps et peuvent provoquer l’obtention de siddhis (pouvoirs).
Crédit image : Sri Jayaprakash Narayanan
Les mudras tibétains.
Lorsqu’on décida de représenter le Buddha Gautama Śākyamuni sous forme humaine, au début de l’ère chrétienne, on associa des gestes symboliques aux principaux épisodes de sa vie. De cette manière, malgré l’uniformité apparente des représentations, on pouvait clairement identifier l’événement qui était ainsi évoqué. Certaines de ces mudrā sont bien connues, comme la mudrã de « la prise de la terre à témoin » ou celle de la méditation, qui symbolisent les différents épisodes de la nuit de l’Éveil, la mise en mouvement de la « Roue de la Loi », associée au premier enseignement du Bouddha à Sārnāth, ou encore la mudrā de « l’absence de crainte » ainsi que celle du don.Par la suite, de très nombreux autres gestes viendront s’ajouter à l’iconographie bouddhique portant à plus de cinquante ceux que l’on peut observer dans les différentes figures du panthéon, et jusqu’à cent-huit pour les gestes spécifiques aux rituels tantriques : par exemple les gestes de « menace », associés aux divinités « courroucées », ou le « poing de sagesse », caractéristique de certaines formes du Buddha « primordial » Mahāvairocana.De nos jours, les mudrā rituelles, associées aux attitudes, aux sièges, aux couleurs et aux signes corporels, permettent d’identifier les différents Buddha, Bodhisattva et grands personnages du panthéon bouddhique.Les gestes de mains appelés mudrā ne sont pas spécifiques du seul bouddhisme : ils appartiennent au fonds culturel indien. Certaines sont déjà décrites dans l’un des plus anciens textes connus sur les arts du spectacle.L’utilisation des mudrā se retrouve dès les plus anciennes représentations de l’iconographie bouddhique du début de l’ère chrétienne, dans les statues réalisées au Gandhāra. Institut et études Bouddhiques